Ce n'est pas un secret : je suis devenue maman grâce à la PMA. Je vous livre ici mon vécu. Ce n'est ni un modèle à suivre absolument, ni un exemple parfait, simplement il peut résonner avec votre propre histoire, et pourquoi pas vous inspirer vos propres solutions.
Aborder la PMA comme une épreuve sportive
Je n'aime pas spécialement le sport, mais j'ai vu dans cette PMA une analogie avec des sports multi-épreuves comme le décathlon par exemple. Il faut gérer chaque étape le mieux possible, et en même temps tenir sur la longueur. Comme un marathon parsemé de nombreux sprints.
La nécessité de la préparation
Cette analogie avec le sport m'a permis de me mettre en condition mentale et physique pour traverser mon parcours de PMA : je devais me préparer.
La mise en conditions
Un mental de winner
Autant je n'aime pas le sport, autant j'ai le sens de la compétition. Alors l'idée d'avoir un mental en béton pour affronter la PMA m'a paru évidente. Au programme :
- Renforcement de la confiance en moi, en mon corps, en ma capacité à rebondir après des mauvaises nouvelles
- Anticipation pour me rassurer : j'ai évoqué à peu près tous les cas de figure dans ma tête, pour me sentir prête à encaisser chacun des scénarios envisagés
- Mise en action : par refus d'être spectatrice de ce protocole, je me suis documentée et je me suis mise dans une position proactive pour ne pas avoir l'impression de subir cette PMA.
La préparation physique
Ça c'était vraiment nouveau pour moi : faire de mon corps une "machine de guerre", ou en tout cas mon allié dans cette PMA.
- Suppression des perturbateurs endocriniens dans mon quotidien (autant que possible)
- Activité physique quotidienne, plaisante et agréable
- Mise à l'écart de toute source d'anxiété qui aurait des conséquences sur mon sommeil et mon métabolisme
- Et gestion du stress généré par la PMA elle-même, grâce à l'auto-hypnose, la sophrologie, la méditation...
Prendre soin de mon moral
J'avais besoin de me chouchouter et de me faire chouchouter. Pour me sentir bien dans mon corps et dans ma tête, et aussi pour me sentir entourée de professionnel•le•s de diverses spécialités qui allaient jalonner mon parcours, non pas pour répondre au protocole de PMA, mais simplement pour prendre soin de moi.
- Ostéopathie
- Acupuncture
- Et aussi auto-massage, sessions de danse ou de yoga grâce à des vidéos sur YouTube !
De manière générale, même hors PMA, j'encourage toute personne à trouver les pratiques psychiques et/ou corporelles qui lui fait du bien et qui lui donnent pleinement la sensation de prendre soin d'elle et de penser à elle.
Gérer les ascenseurs émotionnels
Pendant mon parcours de PMA, j'ai eu des bonnes nouvelles, des déconvenues, des désespoirs, des crises de larmes et des envies de tout casser, des moments de certitude que ça allait fonctionner, de l'impatience, une attente intenable... ces moments de grands hauts et de grands bas, il faut pouvoir les gérer !
L'importance d'être entourée
De mon point de vue, l'entourage est fondamental. À la fois nos proches, et aussi les professionnel•le•s que l'on consulte pendant cette période.
Nos proches se réjouissent avec nous des bonnes nouvelles, et certain•e•s nous consolent ou nous rassurent dans les moments down.
Les professionnel•le•s sont là aussi pour capitaliser sur les bonnes choses et nous permettre de nous décharger des émotions les plus dures.
Par exemple, un de mes rendez-vous au début de la PMA s'était très mal passé, j'en étais ressortie en ayant l'impression d'être une mauvaise personne, cela avait atteint mon estime de moi. Quelques jours plus tard j'ai vu mon acupunctrice, elle m'a dit des mots très rassurants et elle a axé la séance sur le soulagement de mon état émotionnel, et cela m'a vraiment aidée.
Ce que l'on peut gérer seule
Si vous avez déjà lu certains de mes posts, vous avez sûrement observé que j'étais partisane de l'autonomie : pouvoir se soulager soi-même quand on est émotionnellement débordée.
Il est vrai que je me suis félicitée d'avoir toutes mes techniques d'hypnose et de sophrologie pour gérer mes doutes, mes angoisses, mes colères, mes moments d'impatience.
Mais si je n'avais pas été thérapeute, j'aurais pu, en quelques séances, apprendre des bases de sophrologie et d'auto-hypnose pour me calmer à tout moment, en plus de toutes les méditations guidées que l'on peut trouver sur internet. Parce que quand ça ne va pas à 3h du matin, ce n'est pas toujours évident de faire appel à son entourage !
Préparer l'après
Un jour ou l'autre, la PMA prend fin. Et je vous souhaite bien sûr que votre issue soit aussi heureuse que la mienne.
Qu'elle soit satisfaisante ou décevante, la fin de la PMA marque un tournant : un chapitre de notre vie dédié en grande partie à la PMA qui se referme.
Étant dans l'anticipation permanente (ce qui est souvent un défaut, mais qui ici se révèle être une qualité), j'ai pris soin de me préparer, pendant mon parcours PMA, à ce moment où le parcours serait fini.
Conserver une vie en dehors de la PMA
C'est peut-être ce que j'ai trouvé le plus compliqué : ne pas me jeter à 100% dans la PMA, mais garder une concentration sur mon travail, ma vie personnelle, amicale, familiale, mes loisirs etc. Instinctivement, j'aurais tout mis de côté pour me consacrer à la PMA et rien d'autre. Mais j'ai fait l'effort de ne pas mettre le reste de ma vie entre parenthèses.
Si je ne m'étais dévouée qu'à la PMA en oubliant tout le reste, la fin du parcours aurait mené sur un grand vide, je n'aurais certainement pas su quoi faire après, à quoi m'intéresser, à quoi ressemble ma vie?
En conservant une vie "à coté" du parcours, j'ai continué à exister en dehors de ce combat, ce qui a facilité la fin du processus : ma vie ne se résumait pas à la PMA, elle était composée de plein d'autres aspects qui avaient perduré.
Eviter de trop se projeter
Sans nécessairement rester pleinement focus sur l'instant présent, l'idée est de ne pas trop envisager les différentes issues au parcours PMA, mais de rester dans une vision à court / moyen terme : les 2 ou 3 prochaines étapes par exemple.
Comme je le reconnaissais précédemment, je suis la reine de l'anticipation, donc cet exercice m'a demandé un effort. Mais cela vaut la peine, car :
- Cela réduit le nombre de scénarios stressant qui nous pollueraient
Je rappelle que la majorité des scénarios qui pourraient survenir n'arrivent en fait jamais, donc ce serait vraiment dommage de se stresser pour quelque chose qui n'arrivera pas. - Cela permet de rester concentrée sur les prochaines étapes qui, elles, sont très concrètes, et nécessitent d'être engagée, prête et en forme.
Comment j'ai vécu la PMA avec tout ça
Comme tout le monde, j'ai eu des moments désespérés, de grandes angoisses, et aussi de grandes espérances. Mais j'ai gardé comme ligne directrice une certaine combativité qui m'a permis de tenir bon, d'avancer, de me faire confiance aussi et de m'encourager moi-même.
Si vous êtes en parcours PMA en ce moment ou prochainement
Force à vous, on ne le dit jamais assez ! Vous n'êtes pas seule.
Il existe des forums de personnes en PMA sur les réseaux sociaux, pour échanger avec des personnes qui traversent un parcours similaire au vôtre.
J'organise des cercles de parole en petit comité pour permettre aux femmes en PMA de parler de leur vécu.
Et bien sûr, je suis à votre disposition si vous envisagez un accompagnement individuel.