Samantha Broggini, Hypnothérapeute & Sophrologue au Plessis-Robinson

Le désir d'enfant, ce n'est pas si simple


Avoir envie d'un bébé, de fonder une famille, de devenir ou redevenir maman, est un rêve merveilleux dans l'inconscient collectif. Et pourtant, vouloir un enfant peut se révéler complexe, générateur de doutes, peurs, anxiété. C'est un projet de vie si impactant et engageant qu'il peut être compliqué de faire face à ce désir d'enfant, si intense soit-il. Je vous donne des pistes pour déculpabiliser et vous sentir plus apaisée avec votre désir d'enfant.

Désir d'enfant pas si simple

Les peurs liées au désir d'enfant

Loin d'être exhaustive, voici une liste des peurs principales liées au désir d'enfant. Vous reconnaissez-vous dans une de ces descriptions ? C'est désagréable mais fréquent, et surtout, vous avez le droit de les ressentir.

Le bouleversement de l'équilibre

Que l'enfant désiré soit le premier ou pas, iel arrivera, de fait, au sein d'un foyer déjà existant. L'arrivée d'un petit être chamboule nécessairement l'équilibre du couple, de la famille, et bouleverse le quotidien de tous ses cohabitants.

Lorsque l'on se sent bien dans sa famille, avec son/sa partenaire, avec son/sa/ses enfants, l'idée que cet équilibre soit mis à mal peut être terrifiante. Comme si cet enfant, pourtant désiré, venait semer la zizanie dans la vie de ses parents, et potentiellement ses frères et sœurs.

C'est tout à fait normal de craindre cette tempête faisant vaciller l'équilibre familial : à quoi ressemblera le nouveau quotidien, et comment faire pour que personne n'en souffre ?

  • L'astuce pour se sentir mieux : se focaliser sur ce que l'arrivée d'un nouvel enfant pourrait apporter de positif et bénéfique pour chaque membre du foyer individuellement, et pour la famille en général.

Les concessions que je devrai faire

Les premiers temps d'un enfant nécessitent que l'on se centre sur ses besoins, et par comparaison, mettre un peu de côté le reste de notre vie.

Alors on peut avoir l'impression de devoir renoncer à beaucoup de choses en décidant d'avoir un enfant.

  • Sa liberté, sa spontanéité d'action
  • Son insouciance, sa légèreté d'esprit
  • Son implication dans le travail ou les passions

La vie est pleine de concessions à faire, néanmoins, celles liées à l'arrivée d'un nouveau-né sont conséquentes et touchent tous les domaines de la vie. Il est donc normal de les craindre.

D'autant que l'on entend de plus en plus des témoignages de "regret maternel", et il est possible que certaines mamans aient la sensation que le fait d'avoir un enfant les a plongées dans une vie qui les épanouit moins que leur vie d'avant.

  • L'asuce pour se sentir mieux : hiérarchiser ses priorités, et décider des aspects sur lesquels on peut accepter des concessions, et d'autres pour lesquels c'est impensable. Ainsi, se dessineront des solutions pour envisager un quotidien heureux.

Et si ça se passait mal ?

Heureusement pour la société, les langues se délient et on est de plus en plus au courant que la grossesse et la maternité ne sont pas "que du bonheur", et que parfois tout ne se déroule pas comme on le voudrait.

Difficultés de conception, recours à l'assistance médicale à la procréation, grossesse compliquée, examens inquiétants, deuil périnatal...

Y penser dès le désir d'enfant peut être très anxiogène. D'ailleurs, toute la parentalité est une suite d'inquiétudes avec lesquelles on doit vivre.

  • L'asuce pour se sentir mieux : maximiser la confiance en soi, d'une part pour se sentir de taille à faire face aux éventuelles mauvaises nouvelles, et d'autre part pour faire avec les inquiétudes sans qu'elles n'inondent nos pensées.

Que sera ma vie quand j'aurai cet enfant ?

L'arrivée d'un enfant, qu'il soit le premier ou non, est un grand saut vers l'inconnu. A quoi ressemblera la vie les premières semaines, les premiers mois, les premières années de l'enfant ?

Cette immense page blanche peut générer des angoisses, car ne pas savoir ce qui va arriver, c'est aussi l'occasion d'imaginer tous les scénarios catastrophe : explosion de la charge mentale, nuits sans sommeil, épuisement, pas un moment pour soi...

  • L'asuce pour se sentir mieux : rêver la vie que l'on voudrait avec cet enfant, et déterminer s'il y a des moyens d'arriver à ce quotidien qui nous inspire.

Vais-je être une bonne maman ?

La question d'être une bonne ou mauvaise mère est centrale chez les personnes que j'accompagne, elle me suit également à chaque instant dans ma vie personnelle. C'est logique : on mesure la responsabilité qui nous incombe de faire grandir un petit être dépendant de nous, et la culpabilité nous guette au moindre faux pas.

On peut même se sentir égoïste de désirer un enfant, de faire venir sur Terre un bébé qui n'a rien demandé. Rassurez-vous : la quasi-totalité des désirs d'enfant sont égoïstes, et on peut tout à fait s'autoriser à vouloir se reproduire et faire famille, parce que c'est un projet qui nous anime au plus profond de nous.

  • L'asuce pour se sentir mieux : Se concentrer sur ce que l'on veut apporter de positif à notre futur enfant, et se souvenir que la remise en question est une façon de se comporter, justement, de la meilleure façon possible en tant que maman.

Comment y voir plus clair ?

Toutes ces peurs, et bien d'autres, peuvent nuire à notre désir d'enfant, nous faire retarder voire renoncer à ce bébé que l'on souhaite accueillir, pourtant !

Les peurs peuvent être utiles, elles nous aident à nous maintenir en sécurité, en équilibre. Elles peuvent aussi nous bloquer, nous rendre la vie impossible, et c'est là qu'il est important de pouvoir s'apaiser.

Voici des pistes pour vous sentir plus alignée avec votre désir d'enfant, et pour choisir de le concrétiser ou non.

Pourquoi je veux un enfant

Comme a dit un jour une psychologue bien inspirée : "Un enfant, ce n'est pas une crème glacée".

Il est donc probable que vous ayez ce projet d'enfant pour des raisons qui vous appartiennent et qui vous semblent certainement primordiales. Vous pouvez donc faire la liste de ces raisons qui vous poussent vers cette future maternité et prendre conscience de l'importance que tout cela a à vos yeux.

Vous pouvez également vous pencher sur le "pour quoi" vous voulez un enfant. Dans quel but, pour construire quoi, pour mener quel chemin de vie ? Là aussi, vous pourrez prendre en compte l'importance du but de votre projet d'enfant.

De quelle vie ai-je envie ?

Que vous ayez un futur enfant ou pas, à quoi ressemble le quotidien auquel vous aspirez ?

Amusez-vous à vous projeter sur la vie que vous souhaitez :

  • Plutôt calme ou très active ?
  • Plutôt routinière, bien rangée ou spontanée ?
  • Avec quelles priorités ?
  • Que voulez-vous ressentir dans cette vie ?

Vous projeter dans la vie que vous voulez vous aidera à déceler à quel point le fait d'avoir un nouvel enfant est compatible avec cela, et aussi de trouver des solutions pour concilier la vie avec votre futur enfant et vos aspirations pour votre quotidien.

De quoi suis-je capable ?

Je suis la première à dire que nous sommes bien plus fortes et solides que nous le pensons. Pour autant, nous ne sommes pas non plus infaillibles.

Vous pouvez donc faire le point sur ce dont vous êtes capable ou non.

Vous avez le droit de vous sentir capable de plein de choses, comme vous pouvez aussi vous autoriser la vulnérabilité. Vous pouvez penser que certains aspects de la maternité à venir sont au-dessus de vos forces.

Ainsi vous pouvez vous appuyer sur votre prise de conscience de vos capacités, et décider ou non de progresser sur ce sur quoi vous vous sentez en incapacité.

Que pourrais-je regretter ?

Se projeter sur ses futurs regrets, c'est une très bonne façon pour se motiver à faire un choix, prendre une décision ou passer à l'action.

Car il y a des regrets relativement acceptables, et d'autres qui nous paraissent insupportables.

Vous pouvez donc éclaircir votre décision de vous lancer dans un futur bébé ou pas, en déterminant ce que vous ne voulez surtout pas regretter.

Qu'est-ce qui m'aiderait à me sentir mieux ?

Réfléchir, penser, tourner et retourner toutes les situations dans notre tête, permet de faire cheminer notre pensée. Mais parfois, nos émotions viennent prendre le dessus et nous empêchent d'avoir les idées claires et de se sentir pleinement alignée avec notre projet.

Et pour un projet aussi fondamental que celui d'avoir un enfant, il est beaucoup plus confortable de se sentir pleinement au clair et droite dans ses bottes.

Faites donc tout ce qui peut vous aider pour apaiser vos émotions et éclaircir vos pensées : méditation, yoga, activité physique, loisirs plaisants...

Vous pouvez bien sûr faire appel à votre thérapeute pour vous aider à faire de cette période du désir d'enfant un moment de préparation mentale et émotionnelle à la grossesse et la maternité.

Le projet de maternité commence dès les premières envies d'avoir un bébé, et comme tout projet de vie, il ouvre sur des tas de questionnements et bouscule nos habitudes de pensées et de ressentis. Si cela vous place dans une forme d'inconfort ou de détresse, ne restez pas seule et faites-vous accompagner.


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