Les angles d'attaque
Nous avons identifié plusieurs thématiques liées à ses compulsions, travaillé dessus, ajusté en fonction de l'évolution.
Traumatismes à évacuer
Souvent, les compulsions alimentaires sont liées à tout autre chose, et tout aussi souvent, elles ont une "utilité" : se réconforter, se punir... L'apaisement des éventuels traumatismes et autres blessures du passé permet de se sentir mieux au quotidien, et a une influence sur les compulsions alimentaires. Grâce à l'hypnose, on peut travailler sur ces traumatismes du côté de l'inconscient : aussi on n'est pas obligée d'identifier clairement les traumatismes en question, on peut les laisser inconscients et tout de même s'en libérer.
Blocages et certitudes à modifier
Quand on se trouve dans l'engrenage des compulsions alimentaires, on peut avoir l'impression d'être coincée dans ce processus infernal, de ne jamais pouvoir s'en sortir. Avec l'hypnose, on peut travailler en profondeur sur les blocages qui empêchent d'apaiser la relation avec la nourriture. On peut également mettre en place des pensées aidantes, qui renforcent la motivation pour changer les choses.
Nouvelles stratégies à mettre en place
En parallèle du travail sur ce qui se trouve autour des compulsions alimentaires (traumatismes, blocages etc.), on s'attaque au comportement alimentaire. L'idée est de garder énormément de bienveillance et de tolérance envers soi-même pour effectuer les changements. Plusieurs stratégies peuvent être testées :
- Changer ses habitudes alimentaires hors compulsions : augmenter les quantités des repas, prévoir des collations...
- Mettre en place des rituels de "consolation" pour trouver ailleurs les "bienfaits" que l'on recherche dans les compulsions
- Attendre un temps prédéfini avant de céder à la compulsion, pour voir si elle passe d'elle-même
- Conditionner les compulsions : s'autoriser les compulsions, à la condition de faire à chaque compulsion une action bénéfique mais rébarbative (par exemple : faire le ménage)
Et surtout, se féliciter de chaque évolution, chaque changement, chaque progrès, même minime. Il est indispensable de prendre conscience de tout ce qui change pour le mieux dans la relation avec l'alimentation, ainsi cela renforce la motivation et la confiance en soi sur ce sujet.
Renforcer la confiance et l'estime de soi
La plupart du temps, les troubles du comportement alimentaire sont intimement liés à la confiance en soi, l'estime de soi et aussi l'image de soi.
- La confiance en soi est souvent altérée par l'impossibilité de se sortir seule des compulsions, et le déficit de confiance en soi alimente les compulsions, c'est donc un cercle vicieux.
En maximisant la confiance en soi, on facilite le changement du comportement alimentaire. - L'estime de soi, autrement dit la valeur que l'on se donne, est elle aussi impactée par les compulsions alimentaires.
En boostant l'estime de soi, on reprend le dessus et on peut plus facilement prendre du recul par rapport aux compulsions alimentaires. - L'image de soi, c'est-à-dire comment on se voit physiquement et moralement, est en lien direct avec les compulsions alimentaires.
Plus on renforce la bienveillance envers soi-même, plus on pourra apaiser les compulsions alimentaires.
Besoin de temps pour digérer tout cela
De séance en séance, beaucoup de choses ont bougé, et il a fallu du temps à Christelle pour laisser se décanter le travail effectué en séance, et pour observer l'évolution dans son quotidien.
Il est primordial de se laisser le temps pour que l'évolution se poursuive dans le bon sens, et de façon pérenne.
Nous avons cheminé 18 séances pour arriver à ce résultat : Christelle est maintenant satisfaite de son rapport à l'alimentation. Mieux : elle s'étonne elle-même de son évolution !
L'hypnothérapie est une thérapie brève, et parfois elle demande un peu de temps, c'est OK !
S'éloigner de toute frustration
L'objectif de Christelle était de retrouver un rapport sain avec la nourriture, notamment en mettant fin à ses compulsions alimentaires. Nous avons donc pris soin de :
- Garder de la souplesse dans ce qui est considéré comme un "bon" comportement alimentaire
- Oublier toute idée de régime ou autres restrictions
- Ne pas se fixer d'objectif de perte de poids : beaucoup de facteurs (dont certains que l'on ne maîtrise pas) influent sur le poids, on a donc toutes les chances d'être déçue
Si vous ressentez le besoin d'apaiser votre rapport à l'alimentation, n'hésitez pas à faire appel à votre thérapeute, ou à demander conseil à votre médecin. Le but est de trouver le comportement alimentaire qui vous conviendra à tous points de vue.
*Le prénom a été modifié pour des raisons de confidentialité
